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#Ressources Humaines - 16-06-2021

48% des Français peinent à rester motivés au travail

48% des Français peinent à rester motivés au travail

Un an après l’éclatement de la crise de la COVID-19, Workday, l’un des leaders des solutions Cloud pour la gestion financière et les ressources humaines, et l’institut Yonder ont interrogé les Français pour comprendre la façon dont la pandémie a impacté leur relation au travail et leur vision de l’entreprise.

Comment ont-ils vécu le télétravail ? Sont-ils satisfaits de la manière dont leur employeur a répondu à la crise ? Comment envisagent-ils l’évolution de leur carrière ? Voici un aperçu de leurs réponses :

Le télétravail : une pratique appréciée des Français

C’est peu dire que le télétravail s’est imposé à marche forcée auprès des Français traditionnellement adeptes du présentiel : 46% ne le pratiquaient que rarement, voire jamais avant la crise. Cependant, il semblerait que le travail à distance ait été apprécié des Français. Plus de la moitié des sondés estiment même que leur productivité s’est améliorée (58%) et que leur niveau de stress au travail a diminué (55%).

Certains ont néanmoins le sentiment que la frontière entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle s’en trouve parfois brouillée : plus d’un Français sur deux (54%) a la sensation, lorsqu’il est en télétravail, de devoir se rendre continuellement disponible pour ses clients et collègues, indépendamment de l’heure. Autre bémol concernant le travail à distance : sa mise en place abrupte. 66% des collaborateurs concernés déclarent d’ailleurs ne pas avoir bénéficié de formation afin de mieux appréhender le télétravail et les outils associés.

Le management au rendez-vous

Les Français sont majoritairement satisfaits (59%) de la façon dont leur employeur les a accompagnés pendant la crise. 46% vont même jusqu’à déclarer que leurs managers ont fait preuve d’empathie depuis le début de la pandémie, 53% estimant que leur employeur a eu à cœur de préserver leur bien-être en télétravail. Ces chiffres témoignent de la bonne perception qu’ont eu les Français de leurs managers pendant la crise. Cependant, pour la moitié des collaborateurs (51%), la communication n’a pas été le point fort de leur management, contrairement au Royaume-Uni (59%) ou à l’Italie (55%) qui félicitent leurs dirigeants sur ce point.

Mais l’optimisme persiste : alors que le retour au travail s’esquisse en France, trois salariés sur cinq (64%) ont confiance en leur employeur pour gérer leur retour au bureau de manière responsable. Une proportion similaire (60%) se sent en sécurité à l’idée de se rendre physiquement au travail.

« Les Français se sont adaptés au télétravail et souhaitent continuer à le pratiquer, au moins partiellement. Cependant, et alors que le retour au bureau se dessine progressivement, une remise en cause des logiques managériales traditionnelles doit être enclenchée. Dans ce nouveau paradigme de travail hybride, la mise en place d’une culture de la confiance, qui prenne en compte les nouveaux modèles d’engagement et de développement du collaborateur, devient essentielle à la performance de chacun » déclare Hubert Cotté, Directeur Général chez Workday France.

Fatigue et motivation en berne

48% des collaborateurs en France déclarent avoir eu du mal à se motiver au travail dernièrement, et plus particulièrement les jeunes entre 18 et 34 ans qui sont plus de la moitié (53%) à partager ce sentiment.

Pour ceux qui ont vu leur motivation baisser, trois raisons sont particulièrement pointées du doigt :

- Pour 26%, leur management n’a pas su répondre de façon satisfaisante à la crise ;

- 24% disent avoir pris du recul sur l’importance de leur travail depuis la crise ;

- 22% regrettent le report des augmentations cette année.

Cette baisse de motivation peut également être liée à la fatigue, davantage ressentie par les femmes qui sont 61% à se dire fatiguées après une semaine de travail contre 48% d’hommes.

La crise pèse sur la carrière des actifs français

35% des jeunes français (18-34 ans) se disent inquiets de l’impact de la crise sur leur évolution professionnelle contre 23% des 35-54 ans. Et pour cause ! 40% des 18-34 ans estiment avoir perdu des opportunités de développer leur carrière en 2020. De plus, deux collaborateurs français sur cinq estiment que les possibilités d'acquérir de nouvelles responsabilités et compétences ont été réduites sur la même période.

En conséquence, 36% des employés Français se sentent prisonniers dans leur poste actuel en raison de la crise économique. Un sentiment légèrement au-dessus de la moyenne européenne qui est de 31%.

De nouvelles aspirations professionnelles boostées par la pandémie

Près d’un sondé sur trois (29%) déclare vouloir changer d’employeur après la crise de la Covid-19. Leurs principales motivations ? Trouver un emploi plus intéressant (41%) et un meilleur salaire (39%). Ils sont même 28% à déclarer vouloir changer de carrière. Les qualités qu’ils recherchent avant tout chez leur prochain employeur sont la compétence (42%), la confiance (41%) et l’honnêteté (40%).

« Si les collaborateurs ont dû intégrer de nouveaux modes de travail, les entreprises ont dû repenser leur modèle d’organisation », ajoute Hubert Cotté, avant de conclure : « Les entreprises ont mené le combat pour rester à flot d’un point de vue économique durant la pandémie, mais elles ne doivent pas perdre de vue leur capital humain : il est désormais crucial pour elles d’accompagner leurs collaborateurs et de leur donner des perspectives d’évolution de carrière en leur permettant d’acquérir de nouvelles compétences, grâce à la formation, tout en favorisant leur bien-être »

La Rédaction

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