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#ERP - 12-05-2022

RSE : 53% des Français croient en l’IA

RSE : 53% des Français croient en l’IA

Une étude mondiale révèle que 93 % des Français (vs 94 % dans le monde) pensent que la société n'a pas suffisamment progressé en matière de RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises).

Selon une nouvelle étude d'Oracle et de Pamela Rucker, consultante auprès des Directions des Systèmes d’Information et formatrice pour Harvard Professional Development, les individus à travers le monde exigent plus d’avancées en matière de développement durable et d’engagements sociétaux et attendent des entreprises qu'elles intensifient leurs efforts. L'étude menée auprès de plus de 11 000 consommateurs et dirigeants d'entreprise dans 15 pays, dont la France, révèle une frustration et une lassitude vis à vis du manque de progrès de la société en matière de durabilité et d'initiatives sociales. Les personnes interrogées veulent ainsi que les entreprises passent de la parole aux actes, et considèrent que la technologie peut aider les entreprises à réussir là où les individus ont échoué.

Les entreprises doivent intensifier leurs efforts en matière de développement durable et d'actions sociétales

Les événements des deux dernières années ont mis en lumière les initiatives en matière de développement durable et d'actions sociétales. Dans le monde entier, les individus en ont assez de l'absence de progrès et demandent aux entreprises d'intensifier leurs efforts ; une tendance globale confirmée par les répondants français, qui se montrent cependant parfois plus réservés dans leur approche :

  • En France et dans le monde, 93 % des personnes interrogées estiment que le développement durable et l’engagement sociétal sont plus importants que jamais et 80 % ont déclaré que les événements de ces deux dernières années les avaient amenés à modifier leurs actions.
  • 94 % des sondés dans le monde estiment que la société n'a pas progressé suffisament. 41 % des français (vs 42 % à travers le monde) attribuent ce manque de progrès au fait que d’autres priorités prennent le pas sur la RSE, 33 % des français considèrent que trop peu d’entreprises ont fait les changements nécesaires, 32 % des français (vs 37 % dans le monde) pensent que les gens sont trop paresseux ou égoïstes pour préserver la planète et 30 % des français (vs 39 % dans le monde) pensent que c'est le résultat de la priorité donnée aux profits à court terme au détriment de bénéfices à long terme.
  • 19 % des Français (ils sont bien plus nombreux dans le monde : 45 % !) pensent que les entreprises peuvent apporter des changements plus significatifs en matière de durabilité et de facteurs sociaux que les individus ou les gouvernements seuls. En France, 33 % des sondés pensent que le gouvernement peut insuffler ce changement.
  • 81 % des Français (vs 78 % dans le monde) sont frustrés et en ont assez du manque de progrès des entreprises, et 89 % des sondés en France et dans le monde pensent qu'il ne suffit pas que les entreprises soient dans la déclaration d’intention quant à la priorité accordée à la RSE - elles veulent voir des actions concrètes et des preuves.
  • 44 % des sondés français (vs 84 % dans le monde) pensent que les entreprises améloreraient leurs objectifs de développement durable et de progrés social avec l'aide de l'IA, et 53 % (61 % dans le monde) jugent même que les « robots », c’est-à-dire l’IA, réussiraient là où les humains ont échoué.

Les partis pris des individus et les défis opérationnels freinent les entreprises

Les dirigeants savent que les efforts en matière de développement durable sont essentiels à la réussite de leur entreprise et font même davantage confiance à l’Intelligence Artificielle plutôt qu'aux seuls humains pour mener des efforts en matière de développement durable et d'action sociale :

  • 89 % des dirigeants français (92 % dans le monde) estiment ainsi que les programmes de développement durable et les programmes environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) sont indispensables à la réussite de leur entreprise. Ces dirigeants identifient trois principaux avantages : devenir une meilleure entreprise plus responsable (40 %), aider à améliorer la planète (36 %), renforcer son image de marque (32 %).
  • Presque tous les dirigeants français (92 % vs 91 % à travers le monde) sont confrontés à des obstacles majeurs lors de la mise en œuvre des initiatives de développement durable et d'ESG. En France, les plus grands défis sont l'obtention de mesures ESG auprès de leurs partenaires et de tiers (31 % vs 35 % dans le monde), le manque de données (30 % vs 33 % dans le monde) et les processus manuels de reporting chronophages (23 % vs 32 % dans le monde).
  • 92 % des dirigeants français (96 % dans le monde) admettent que les partis pris et les émotions détournent souvent l’entreprise de ses objectifs, et 81 % (89 % dans le monde) pensent que les organisations qui utilisent la technologie pour favoriser les pratiques commerciales durables seront celles qui réussiront à long terme.
  • 80 % des dirigeants français (vs 93 % dans le monde) feraient confiance à une IA plutôt qu'à un humain pour prendre des décisions en matière de RSE. Ils estiment que les « robots » sont plus à même de collecter différents types de données sans erreur (37 % vs 43 % dans le monde), de prendre des décisions rationnelles et impartiales (29 % vs 42 % dans le monde) et de prévoir les résultats futurs sur la base d’indicateurs et de performances passés (29 % vs 41 % dans le monde).
  • Les dirigeants estiment que les individus sont toujours essentiels à la réussite des initiatives RSE et pensent qu’ils comprennent davantage les attentes des employés, clients et consommateurs (41 %), qu'ils sont plus aptes à à prendre des décisions stratégiques éclairées par le contexte (39 % vs 42 % dans le monde), à mettre en œuvre des changements basés sur le retour d'information des parties prenantes (37 % vs 48 % dans le monde), et à transmettre en interne des informations utiles à la prise de décision (37 % vs 46 % dans le monde).

71% des Français prêt à abandonner une marque à cause de ses mauvaises pratiques et résultats en matière de RSE

Les entreprises doivent donner la priorité au développement durable, aux questions sociétales et repenser la manière dont elles utilisent la technologie pour avoir un impact, au risque de faire face à des conséquences majeures.

  • • 94 % des répondants, dans le monde comme en France, souhaitent progresser en matière de développement durable et d’engagements sociétaux. Les raisons princiales sont la préservation de la planète pour les générations futures (53 % vs 49 % dans le monde), la mise en place de modes de vie plus sains (37 % vs 50 % dans le monde) et la contribution à plus d'égalité dans le monde (36 % vs 46 % dans le monde).
  • • 71 % des français (vs 70 % à travers le monde) seraient prêtes à rompre toute relation avec une marque qui ne prend pas au sérieux les actions de RSE, et 62 % (69 % dans le monde) seraient même prêts à quitter leur entreprise actuelle pour travailler pour une marque qui met davantage la RSE au cœur de son action.
  • • Si les entreprises peuvent démontrer clairement les progrès qu'elles réalisent sur les questions environnementales et sociétales, les individus se déclarent plus disposés à payer plus cher leurs produits et services (87 % en France et dans le monde), à investir dans ceux-ci (75 % vs 83 % dans le monde) et à travailler pour elles (75 % vs 83 % dans le monde).
  • • Les dirigeants français comprennent l'importance et l'urgence de la question : 89 % d'entre eux (vs 94 % dans le monde) estiment que les indicateurs RSE devraient être utilisés pour éclairer les indicateurs de performance traditionnels, et 87 % (91 % dans le monde) souhaitent augmenter leurs investissements dans le développement durable.

« Les événements de ces deux dernières années ont placé les engagements sociétaux et les initiatives de développement durable sous le feu des projecteurs, et une majorité de répondants exigent des changements concrets. Bien que s'attaquer à ces questions présente de nombreux défis, les entreprises ont une immense opportunité de changer le monde », déclare Pamela Rucker, consultante auprès des Directions des Systèmes d’Information et Formatrice à Harvard Professional Development. « Les résultats montrent que les gens sont plus enclins à nouer des relations commerciales et à travailler pour des organisations qui agissent de façon responsable envers notre société et envers l'environnement. C’est le moment opportun. Si les mentalités ont évolué, la technologie aussi, et elle peut jouer un rôle-clé pour surmonter bon nombre des obstacles qui ont freiné le progrès jusqu’ici. »

« Il n'a jamais été aussi crucial pour les entreprises d'investir dans des initiatives de développement durable et d’ESG, car les gens ne veulent pas seulement des discours : ils recherchent des actions concrètes, plus de transparence et des résultats tangibles », affirme Juergen Lindner, Senior Vice President et CMO, Global Marketing SaaS, Oracle. « Les dirigeants d'entreprise en comprennent l'importance, mais assurent souvent, à tort, être dans l’obligation de donner la priorité soit aux bénéfices, soit au développement durable. En réalité, ce n’est pas si binaire. La technologie capable d'éliminer les obstacles qui se dressent face aux efforts en matière d’ESG est désormais disponible. Les organisations qui y parviennent peuvent non seulement soutenir leurs communautés et l'environnement, mais aussi réaliser des revenus significatifs, des économies et bien d'autres avantages qui ont des répercussions sur les résultats. »

La Rédaction

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